Une Conversation avec Abdoulaye Coulibaly, Ecrivain et Coach-Formateur en Entrepreneuriat

Une Conversation avec Abdoulaye Coulibaly, Ecrivain et Coach-Formateur en Entrepreneuriat

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“Une Conversation Avec…”

Reçoit dans ce nouveau numero pour parler d’une autre histoire inspirante d’Abidjan, un expert en coaching et formation entrepreneuriale. Nous sommes honorés de vous présenter ABDOULAYE COULIBALY pour une petite conversation sur sa vie et ses projets.

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Avant d’entrer dans le vif de notre entretien, pourquoi ne pas nous donner quelques détails sur vous, qui est Monsieur Abdoulaye Coulibaly ? On aimerait connaître votre petite histoire et comment vous êtes devenu coach formateur en entrepreneuriat et écrivain.

Merci Rhenet pour cette opportunité. Je suis Abdoulaye COULIBALY, Cadre de Sécurité Sociale, à côté, j’évolue dans le BTP et les négoces avec deux structures BULDING CI et SOCADOD. Je suis président de GPRO (Génération Proactive) une sorte d’incubateur mobile qui œuvre pour la promotion de L’entrepreneuriat et du changement de mentalité. J’installe également des Business Clubs afin de permettre aux Africains de comprendre les prises de participations dans les entreprises. Je suis Conférencier et auteur de 3 livres. Marié et père de deux enfants. Comment je suis devenu coach formateur ? Alors, déjà je précise que je n’ai pas de diplôme en Coaching. Je dirai donc que je suis rentré dans l’affaire pas à la recherche d’un titre comme beaucoup le pensent. Je me sens dans l’action sur le terrain, cela inspire et aide beaucoup. Je suis invité pour des conférences et des émissions radio pour partager ce que je fais. Voilà ! Après il va falloir que je m’intéresse réellement a l’accompagnement, car les sollicitations deviennent importantes. Quand on peut aider il faut le faire. C’est l’impact qui en fin de compte recherché.

Est-ce qu’on peut en savoir un peu plus sur votre dernier livre ? Et pourquoi encouragez-vous les africains à plutôt acheter en Chine et non ailleurs ?

Mon dernier livre s’intitule, LE MONDE DES AFFAIRES DANS LA TÊTE DE COOLABRAZAQ.
C’est un recueil de 11 business modèles dans différents secteurs. En réalité ce sont des opportunités qui peuvent permettent aux Africains de prendre de sérieuses positions sur leurs marchés. Ces business peuvent être montés entre amis, en association, avec des agents des mutuelles, ou simplement en créant des schémas participatifs à travers la création d’entreprise.
Ce sont parfois des Business mal exploités que nous dépoussiérons pour en faire de véritables entreprises capables de créer de la valeur.
Pourquoi les Africains doivent-ils acheter en Chine ?
Tu sais Rhenet, nous sommes des nations pauvres et très en retard. La Chine s’impose aujourd’hui comme l’usine du monde. La Chine a fini d’automatiser tout type d’activité, et elle ne conserve pas les technologies. Tu as dû le remarquer avec l’arrivée des téléphones Chinois qui avaient toutes les options(Télévision, torche, plusieurs cartes Sim,…).
Ensuite leur technologie est très accessible et bon marché. L’idée qu’on nous fait croire que la Chine ne fabrique que les produits pourris est un conte des temps anciens. La Chine est la 2iem puissance économique après les États-Unis. Elle rivalise à tous les plans avec les Américains, on le voit tous, cette bataille infernale entre les technologies GAFAM(Google, Amazone, Facebook, Apple, Microsoft) et BATX(Baidu, Alibaba, Tencent, Xiaomi).
Sans parler des nouvelles routes de la soie du président Xi- Jinping. Ce projet pharaonique qui inquiète toutes les autres puissances.
Celui qui est encore fascinant, c’est que la Chine ne fait pas de barrage quand il s’agit de faire sortir sa marchandise.
Au vu de tout ça, la Chine peut aider l’Afrique à accéder à son marché afin de développer ses pays.
Ailleurs, les autres ils ont certes de bons produits, mais il existe trop de barrières : Prix excessifs, procédures complexes et l’obtention de visa reste compliquée.
Quand vous êtes en Côte d’Ivoire et que vous voulez acheter sur Bestbuy aux États-Unis, c’est vraiment la galère. Alors qu’en 2 clics Alibaba vous facilite la tâche.
Avec un registre de commerce, vous rentrez à Guandzhou, or accéder simplement au premier guichet d’une ambassade des États-Unis reste un parcours de combattant. La différence est là. Et c’est ce qui fait que la Chine décroche des partenariats partout en Afrique.
Je préfère donc l’approche Chinoise. Derrière les Africains apprendront à démonter et copier les technologies Chinoises afin d’ouvrir les voies de l’autonomie. Car en réalité il n’existe pas de transfert de technologies, mais plutôt vol de technologie. C’est donc à nous de faire du business afin de bénéficier de leur croissance et par la suite copier leurs technologies à petite échelle. En ce qui concerne le style conservateur du Chinois, c’est une question d’objectif par pays. Chaque pays est libre de jouer ou non avec la Chine. Tout est question de vision au niveau de chaque pays.

Vous êtes beaucoup engagée au niveau de l’entrepreneuriat, quelle est justement votre opinion sur l’engagement des jeunes aujourd’hui ? Et quels sont selon-vous les principaux obstacles qui empêchent la plupart des jeunes entrepreneurs à réussir ?

Les jeunes parlent beaucoup d’entreprendre aujourd’hui, ça commence à venir tout doucement. Chacun veux être son propre boss, mais les réalités ne sont pas toujours connues. Il il y a du boulot à faire. Beaucoup ne réalisent pas que L’entrepreneuriat, c’est énormément de travail. Ce sont des sacrifices énormes.

 

Ce qui empêche nos jeunes de réussir sont nombreux :- L’environnement qui n’accompagne pas toujours. Il faut beaucoup d’incubateurs et d’accélérateurs pour soutenir les initiatives nationales. Les jeunes essaient pas mal de choses, on peut les encourager.
– les jeunes doivent être formés. L’entrepreneuriat, c’est pas comme prendre des cours, ce sont des actions tous les jours qu’il faut mener. Il faut mesurer ses résultats pour voir si on avance réellement.
– Un autre problème, en l’occurrence le plus gros, c’est le financement pour accompagner les jeunes qui essaient des choses. Les banques ne prêtent pas parce qu’elles n’ont pas confiance(ce qui est normal d’une part), les Business Angels font du business, ils ne sont pas vraiment des anges, l’état à d’autres priorités. Il faut donc repenser un nouveau schéma pour aider tous les porteurs de projets qui repousseront la pauvreté.

Dans l’ensemble, pour en arriver à ce niveau, votre chemin a-t-il été relativement fluide ? Sinon, quelles ont été les difficultés que vous rencontrez régulièrement ?

Je n’ai encore rien fait. Je suis sur le marché encore. Il faut bosser dur, c’est la clé. Ce sont des essais, des échecs essuyés chaque jour parce qu’il faut qu’on trouve absolument le modèle autonome pour nos pays Africains. Les difficultés font partie du jeu pour moi. Si vous n’avez plus de difficultés, c’est que vous n’êtes en Afrique. Notre job, c’est de trouver des solutions pérennes en utilisant des méthodes adaptées à nos différents pays Africains.

Pour terminer, qu’est-ce que le « succès » ou « avoir du succès » pour vous ?

Le succès, c’est ce challenger tous les jours afin d’atteindre ses objectifs. Le succès est continuel, on ne doit pas s’arrêter en réalité. Après un objectif réalisé il faut encore rechercher un plus grand, pas forcément pour vous, mais pour votre environnement, votre entourage, votre famille et votre pays. Parce qu’en réalité le créateur de cieux sera plus fier de vous si vous apportez plus à vos semblables. Car à la vérité personne ne descend dans une tombe avec des biens matériels.

Comment contacter Abdoulayer Coulibaly :

Site Web: www.generationproactive.com
Phone: +225 0709190704
E-mail: coolabrazaq2013@gmail.com
Facebook: Abdoulaye COULIBALY

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