Dans cette interview exclusive réalisée par Abidjan Magazine, nous avons le privilège de rencontrer Lala Soumahoro, une femme aux multiples talents. Auteur, conférencière, créatrice de contenus, et mère de trois garçons, Lala incarne parfaitement l’art de jongler avec des responsabilités variées tout en conservant une passion intacte pour chacune de ses activités. Elle nous parle de son parcours, de ses défis personnels et professionnels, et de sa vision unique pour l’avenir. Découvrez comment cette communicante digitale de renom parvient à inspirer et à influencer positivement son entourage grâce à une approche axée sur l’empathie et la résilience.
Vous êtes à la fois auteur, conférencière, créatrice de contenus et bien plus encore. Comment parvenez-vous à équilibrer toutes ces casquettes tout en étant mère de trois garçons ?
Lala Soumahoro : En vérité, je vais dire quelque chose d’étrange : je pratique le lâcher-prise combiné à de la planification et à de la délégation. Je suis un vrai enfant de la génération Y, et je crois qu’il y a des avantages certains à être née dans l’ancien système et d’avoir vu naître un nouveau système de gestion du planning et des tâches.
J’utilise tout ce qui est en mon pouvoir pour pouvoir faire ce dont j’ai envie et ce que j’aime : j’ai un bon recrutement (je ne regarde pas à la dépense quand il s’agit du bien-être de mes enfants, par exemple), je délègue des tâches même si je contrôle et supervise, je travaille en équipe et je suis à 100 % digitale. Ce que je ne peux pas faire faire par quelqu’un d’autre, je le fais moi-même. Mais c’est de plus en plus rare : l’idée est de devenir le premier élément obsolète au travail surtout. Le résultat apparaît comme si je suis seule, mais non en fait. ^_^ J’ai une grosse équipe derrière moi, qui travaille en freelance. Ainsi, nous gardons notre liberté tout en collaborant sur des projets gratifiants. C’est le cas de notre livre sur Arafat, par exemple.
Vous dites très souvent avoir rencontré des obstacles qui auraient pu vous détruire. Pouvez-vous nous en dire plus sur ces défis et comment vous avez réussi à les surmonter pour en faire une force dans votre vie ?
Lala Soumahoro : Je lis beaucoup. Mon secret réside dans la lecture : j’ai découvert un univers qui contient des mondes extraordinaires. Des héroïnes et des dieux, des super-héros et des princesses avec leurs chevaliers, des sorciers bons et méchants.
Dans les livres, j’ai appris la sororité, l’amitié, l’amour, mais aussi la trahison, la souffrance, la peine. De façon inconsciente, ces livres m’ont apporté la solution à tous les problèmes que j’ai pu rencontrer. Ce n’étaient que des romans, des mythes et légendes, mais Dieu que je les aimais… Quand j’ai rencontré la philosophie, j’avais à peine 12 ans.
Ça a été une longue distance vers la découverte de moi, l’amour de ma personne, et ce chemin a été long. Très long. Jusqu’à la découverte du développement personnel, je n’arrivais pas à faire le lien entre ce monde où tout se résolvait facilement et la dure réalité. J’enchaînais les relations toxiques, je fuyais mes responsabilités, je n’admettais pas vraiment mes échecs, j’abandonnais vite, j’avais le sentiment de ne pas mériter l’amour des autres…
La parentalité et le développement personnel ont sauvé ma vie, et celle de mes enfants.
Gary Chapman, Ryan Holiday, Diane Baran, Brené Brown, Joyce Meyer, Adam Grant, Sophie Chiche… tant et tant d’auteurs qui m’ont captivée et ont su faire sortir de moi ce que j’avais de pire pour laisser s’exprimer le meilleur… Je parle trop, n’est-ce pas ? Je suis intarissable dès qu’il s’agit de développement personnel et professionnel. Une vraie pie !
En résumé, je suis devenue d’abord une grande fan du stoïcisme, du machiavélisme et de l’empathie. Ne réfléchissez même pas ; j’aime les choses antinomiques et hors du commun. 🙂
Et soudain… EURÉKA !
En tant que spécialiste en communication digitale et influenceur professionnel, quelles sont les clés pour créer un contenu authentique et impactant dans un monde numérique saturé ?
Lala Soumahoro : Pour répondre à cette question, je dirais que pour créer du contenu impactant, il faut absolument miser sur trois choses :
– La passion, la spécialisation : Si vous écrivez à propos de quelque chose que vous n’appréciez pas, cela se sentira. Même les pros ont des domaines de prédilection. Choisissez vos thématiques et lancez-vous. La spécialisation est appréciée.
– La qualité, le talent : Écrivez avec méthode, talent, mais surtout écrivez pour que votre cible apprécie la qualité, et même ceux qui ne se croient pas votre cible viendront à vous. Quand on veut faire des campagnes longue durée, sérieuses, éducatives, à portée pédagogique, on sait quel Key Opinion Leader choisir.
– La constance, la pertinence : Il faut prévoir et planifier les sujets que vous allez aborder cette semaine certes, mais surtout il faut que vous sachiez votre tendance annuelle, votre ligne éditoriale, et aussi vos limites… La constance en créations de contenus vient de la planification et celle-ci n’exclut pas pour autant la spontanéité.
Personnellement, je suis restée sur mon secteur : la parentalité décomplexée, l’éducation, la valorisation du Made in CI par un contenu très spécial et original. Je suis authentique, je suis vraie, je ne cherche pas à masquer mes échecs, mes ratés, mes efforts et les gens sont tombés amoureux d’une personne spéciale. Cette connexion s’agrandit avec les années et je ne cherche pas une cible qui n’est pas la mienne. La quantité ne m’intéresse pas. La qualité, si.
Pour ce qui est de mes clients, je m’adapte à leur réalité, mais ils me font confiance pour gérer leur communication avec la touche de folie qui me caractérise. ^_^
Vous terminez actuellement un diplôme en relation d’aide empathique avec une spécialité en médiation familiale et pour les personnes vulnérables. Qu’est-ce qui vous a motivé à poursuivre cette voie et comment espérez-vous utiliser cette certification dans votre travail futur ?
Lala Soumahoro : Je suis une enfant de divorcés. J’ai vu les ravages que cela a pu causer, ainsi que les familles recomposées, les mariages polygamiques, etc., dans ma famille élargie. J’ai grandi sans que personne ne tienne compte de ce que je ressentais parce que personne ne savait le faire. Et personne ne pouvait aider personne en fait ; à mon tour, j’ai toujours été très portée sur le soin aux autres, au point de m’oublier moi-même.
Je refusais de me rencontrer et de m’aimer, ignorant qu’on me traiterait toujours comme j’en donne l’exemple moi-même. Sans amour pour moi, je tombais dans des relations toxiques à la chaîne, jusqu’à tomber dans un mariage toxique, puis dans un autre des années plus tard, bien pire.
Autour de moi, je voyais la détresse des autres, et ça m’angoissait. Des burn-out, des divorces – encore –, des déchirures émotionnelles, des couples instables… J’ai prié et j’ai dit à Dieu après mon second divorce : “Ce que j’ai n’est pas une faiblesse. C’est toi qui me l’a donné. Mais je dois cadrer ce pouvoir de faire du bien aux autres sans que ça ne me fasse du mal. Comment faire ? Quoi faire ? Qu’est-ce qui me correspondrait ?”
Vous allez rire, mais comme à chaque fois que je m’en suis remise à Lui sans discuter, Il a fait des prodiges. J’ai commencé par le développement personnel, puis j’ai obtenu le test d’entrée au CIERPA, pour une licence 1 en psycho. Mais les horaires ne me convenaient pas. Je suis encore revenue vers Lui. Et là, je vois passer une communication sur le CERAP, l’université jésuite en sciences humaines. Je vais à l’information et je tombe sur ce diplôme, qui se fait au choix en présentiel ou alors en numérique. Je suis aux anges. Je m’inscris et alors que je me prépare pour deux ans, en une année, trois certificats sur quatre sont disponibles. Normalement, en février-mars 2025, je devrais obtenir le diplôme en question, en plus de celui de conférencière d’inspiration.
Mon objectif est de démocratiser, de vulgariser l’empathie. La vulnérabilité. De tuer la culture de la honte qui est très présente chez nous. C’est ambitieux mais ça va décoincer tellement de mentalités. Sauver des vies. Sauver des enfants, multiplier leurs talents et leurs dons ! Ça doit commencer à la source.
En regardant vers l’avenir, quels sont vos objectifs principaux pour les prochaines années, tant sur le plan professionnel que personnel ?
Lala Soumahoro : En termes de projets immédiats, je dirais déjà terminer mes diplômes et certificats, et certainement continuer en licence de psycho. Je rêve de l’agrégation. ^_^ On verra bien les spécialités plus tard. Au niveau professionnel, je suis toujours à la CNPS ; j’espère que d’ici cinq ans ma reconversion me servira à aller vers une carrière toujours au sein de l’entreprise. J’aime énormément la communication et je pense y être utile.
Je suis en couple, et j’aimerais beaucoup avec mon conjoint ouvrir notre cabinet de consultance et de suivi, lui dans sa spécialité et moi dans la mienne ; on a tous les deux le même IKIGAI (mission de vie) : l’enseignement, le partage, l’amour des autres. On est également très famille et je pense que cela nous permettra d’avoir une douce retraite et un accompagnement sain de notre propre famille.
Ecrire des livres, des articles sur les thématiques de ma mission de vie, organiser des conférences sur les livres que j’écrirai, c’est aussi en projet ; continuer d’influencer les choix de consommation des gens j’aime bien et je ne compte pas arrêter ; au contraire, je pense pouvoir les emmener à se choisir et à s’aimer de plus en plus facilement, à être en accord avec eux-mêmes et en paix avec des nouveaux contenus liés à mon nouveau métier très bientôt.
Un dernier bébé aussi, peut être ^_^
Pour terminer, qu’est-ce que le « succès » ou « avoir du succès » pour vous ?
Lala Soumahoro: Avoir du succès pour moi, c’est être en accord avec soi, avec Dieu, avec les autres, se réveiller le matin et se coucher le soir en sachant qu’on a vraiment fait de notre mieux. Je définis le succès à la qualité de mon coucher, et de mon lever de soleil.
Lala Soumahoro nous a offert un aperçu inspirant de sa vie multifacette, de ses stratégies pour équilibrer ses diverses responsabilités, et de son engagement envers le développement personnel et l’empathie. À travers ses réponses, elle nous rappelle l’importance de la passion, de la résilience et de la planification dans la poursuite de nos objectifs. En regardant vers l’avenir, Lala continue de tracer un chemin marqué par l’authenticité et le désir d’aider les autres, offrant ainsi un modèle de réussite qui transcende les défis et les obstacles.