L’industrie cinématographique et audiovisuelle est une grande famille de créateurs qui travaillent tous ensemble pour produire les résultats que nous voyons à l’écran. Ce secteur constitue aujourd’hui une véritable industrie et une puissante machine socio-économique en plein essor dans plusieurs pays.
Cependant, en Côte d’Ivoire, ce secteur tarde encore à véritablement prendre son envol et à exprimer tout son potentiel parce qu’il y a encore de gros problèmes qui doivent être résolus.
Selon le producteur Jean-Marc André, l’une des principales raisons du faible niveau actuel du paysage audiovisuel et cinématographique ivoirien est le manque de fiabilité de beaucoup d’acteurs de ce secteur.
Pour ce spécialiste de la production, il est plus qu’urgent pour les professionnels de l’écosystème audiovisuel-cinema ivoirien d’honorer leurs engagements jusqu’au bout.
À titre d’exemple, il cite ces techniciens qui signent des contrats, mais qui à la moindre occasion disparaissent alors qu’ils ont bien été payés, et dans les meilleurs des cas ces derniers vous ramènent d’autres personnes généralement moins expérimentées soi-disant pour les remplacer. Mais pour Jean-Marc, cette façon de procéder dégrade la qualité du travail, plombe des productions entières et met en mal les producteurs vis-à-vis des investisseurs et des diffuseurs. Il rappelle qu’une production peut être le projet de toute une vie et le moindre manquement peut foutre en l’air ce projet.
À la question de savoir pourquoi les gros budgets vont aux agences étrangères, Jean-Marc a encore et une seule réponse: LA FIABILITÉ. Pour lui, avant de rêver de gros budgets ou de tourner pour de grosses productions comme Netflix, les acteurs du secteur ivoirien doivent d’abord penser à être fiables et à être professionnels.
“Donnez envie aux gens de travailler avec vous, car tout n’est pas qu’une question d’argent, mais plutôt une question de VALEURS ! ” rappelle-t-il.
– Jean-Marc Andre est Producteur Audiovisuel, Réalisateur et Serial Photographer