L’Africa Web Festival (AWF) 2018 s’est tenu du 29 novembre au 1er décembre sur le thème « La paix en Afrique par l’innovation numérique et l’entreprenariat ». Cette 5ème édition a réuni à Abidjan, les amateurs et professionnels du numérique pour réfléchir à « comment mettre le numérique au service de la paix et du mieux vivre ensemble ».
Déjà lors de la cérémonie d’ouverture, les officiels présents ont donné le ton, après le discours de bienvenue de Mariam Sy Diawara, initiatrice de l’évènement.
Ainsi, Eric Adja, directeur Afrique de l’OIF, a invité les africains à « revenir aux fondamentaux avec l’alphabétisation massive de la population. » Car « malgré que nous sommes à l’ère de l’intelligence artificielle, du big data et du block Chain, le taux de l’analphabétisme reste important. Surtout en Afrique ».
Isaac De, Ministre de l’économie numérique et de la poste a ajouté à cette assertion que « la jeunesse doit se poser les bonnes questions pour trouver des bonnes solutions. Tout ou presque, est aujourd’hui possible grâce aux Technologies de l’information et de la communication (TIC). » Egalement, « nous ne devons pas perdre nos valeurs africaines malgré la digitalisation et la numérisation. L’une d’elle est la paix et le vivre ensemble ».
Pour le ministre ivoirien des sports Paulin Danho, « le 21ème siècle est celui des menaces à différents niveaux dans le monde. Mais les TIC peuvent nous aider à trouver des solutions. »
« Malgré toutes les menaces, le 1er élément qui devrait retenir notre attention, c’est celui du savoir, de l’information » a appuyé le directeur de l’ANSUT, Soro Euloge Kipe. Il a argumenté que « les TIC doivent être ce moteur qui nous permettra d’avoir une vie de qualité. Et ses outils sont à la portée de tous, quel que soit la partie du globe où l’on se trouve. »
A la suite de cette phase introductive, bien d’autres thématiques ont été développées à l’AWF, sur les enjeux et défis du numérique en Afrique au 21ème siècle ; l’entrepreneuriat social féminin et la pérennisation de la paix ; le numérique au service des populations en Afrique ; la communication et le marketing digital ; l’apport du numérique dans les liens intergénérationnels et interculturels ; etc. Cela, à travers des ateliers et panels, ponctués par des sessions de réseautage.
Il faut ajouter que lors de cette 5ème édition de l’Africa Web Festival, grâce à une conférence intitulée « Le fact checking : Effet de mode ou valeur ajoutée au métier du journaliste », les acteurs des médias ont pu échanger sur le ‘’fact checking’’. Un terme que Ahmadou Bakayoko, directeur général de la Radiodiffusion Télévision ivoiriene (RTI) définit comme « la vérification des faits ». Elle consiste à « vérifier la véracité de fait et de l’exactitude des chiffres et données présentés dans les médias par les politiques ou experts, mais aussi à évaluer le niveau d’objectivité des médias eux-mêmes dans leur traitement de l’information ». M. Bakayoko a aussi profité de l’occasion, pour annoncer la tenue de « Les assises du fact checking », au premier trimestre 2019 à Abidjan.
Rassemblant chaque année plus de 7000 participants, l’Africa Web Festival est devenu le rendez-vous le plus important en Afrique francophone pour la promotion du numérique africain. Il est porté par l’ONG « Mandingo agir pour demain ».
stratmarques